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La Direction de la Santé a communiqué, mercredi matin, davantage de détails sur la rupture d’approvisionnement de cannabis à usage médicinal qui touche le Luxembourg depuis le 9 juillet dernier.

Lorsque le gouvernement a pris la décision d’autoriser la plante sur le territoire luxembourgeois pour se soigner, les estimations relatives au nombre de patients, susceptibles de bénéficier de ce nouveau traitement et à la quantité de sommités fleuries consommée en moyenne par patient, ne pouvaient pas reposer sur des données historiques de consommation.

«Extrapolation haute» mais pas suffisante

Ces estimations ont donc reposé sur les «données d’utilisation documentées chez nos voisins, en Allemagne, en particulier», explique une porte-parole.

«Tenant compte du fait que la consommation au Luxembourg pourrait être plus élevée que celle de nos voisins, la budgétisation et le volume de l’approvisionnement en cannabis médicinal au Luxembourg ont, dès le début, fait l’objet d’une extrapolation haute», est-il détaillé.

Ainsi, fin 2018, vingt kilos de cannabis médical ont été importés sur le territoire en provenance du Canada, pour une durée effective jusqu’en avril dernier.

270 patients

Mais sept mois après son introduction, il s’avère que les estimations, même surélevées, ont été dépassées, «tant en nombre de patients qu’en dose moyenne de sommités fleuries par patient», précise la Direction de la Santé.

Ainsi 270 patients ont reçu un premier traitement avec du cannabis thérapeutique depuis sa mise en place le 15 janvier dernier. Ce sont au total 21 kilos de sommités fleuries qui ont été prescrits par les 250 médecins habilités.

«L’analyse des prescriptions de cannabis médicinal, menée afin de comprendre les motifs de ce dépassement, montre d’une part une grande disparité du nombre de prescriptions par médecin et, d’autre part, une grande diversité des maladies motivant la prescription», ajoute encore la Direction de la Santé.

Pour rappel, les indications du cannabis médicinal sont les suivantes:

  • maladies graves, en phase avancée ou terminale, entraînant des douleurs chroniques,
  • maladies cancéreuses traitées par une chimiothérapie induisant des nausées ou vomissements,
  • sclérose en plaque avec spasticité musculaire symptomatique

Obstacle législatif

Mais face à ces fortes demandes, le ministère de la Santé fait également face à un problème majeur: le cannabis étant un stupéfiant, il doit respecter des quotas d’importations prédéfinis par les autorités internationales de contrôle des stupéfiants.

Les quantités commandées ne peuvent donc pas être augmentées du jour au lendemain. «Les travaux sont en cours afin de surmonter ces obstacles dans les meilleurs délais, et d’assurer le maintien du stock national à un niveau adéquat pour subvenir à toute demande conforme aux dispositions du Règlement grand-ducal susnommé», précise le ministère.

A ce jour, aucune date précise, à laquelle le stock national de cannabis médicinal pourra être ramené à un niveau optimal, ne pouvait être donnée par le ministère luxembourgeois. 

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