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Alors que le gouvernement luxembourgeois a présenté son « plan d’action national drogues illicites 2020-2024 », les autorités ont confirmé que les travaux sur le projet de légalisation du cannabis au Luxembourg se poursuivaient mais qu’il avait été retardé par la pandémie de coronavirus.

Le sujet étant « sensible » le gouvernement communique peu à son sujet.

Les autorités ont toutefois souligné que : « La nouvelle stratégie drogues et addictions et le plan d’action associé devront […] contribuer à encadrer cette mesure aussi bien au niveau de l’information, de la sensibilisation et de la prévention en matière de cannabis en particulier et des comportements addictifs en général et du développement du réseau de prise en charge, en particulier pour les jeunes et les jeunes consommateurs. Il s’agit d’un exercice qui devra débuter en amont des changements législatifs à venir et les mesures mises en œuvre devront subsister et être développées au-delà de l’entrée en vigueur de la règlementation visée. »

Une position pragmatique

Jusqu’à présent, le cannabis est toujours considéré au Luxembourg comme une substance illicite. « Le cannabis n’est plus le même qu’il y a dix ans : il est deux fois plus fort, et ses pratiques de consommation ont changé. Les méthodes de prévention et de prise en charge des consommateurs doivent elles aussi évoluer », a indiqué Alain Origer, Coordinateur national drogues, qui en fait une raison de plus pour organiser au mieux sa légalisation et n’oublier aucun détail.

Si la crise du Covid-19 est venue ralentir les travaux de conception de la régulation du cannabis au Luxembourg, ils ont repris, selon la ministre de la Santé. Actuellement, une analyse juridique de l’exemple néerlandais serait en cours.

« Nous voulons prendre notre temps pour bien faire les choses et peaufiner cette législation au maximum avant de présenter son contenu », affirme la ministre, qui ne veut rien laisser au hasard.