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Les fumeurs réguliers et adeptes du « bedodo » remarqueront un changement au niveau du sommeil lorsqu’ils arrêtent leur consommation de cannabis. Pourquoi?

Le cannabis, et en particulier les cannabinoïdes du cannabis, affecte les rêves de plusieurs façons, de leur fréquence à leur intensité. Les cannabinoïdes naturels contrôlent depuis la naissance des fonctions comme l’appétit, le sommeil ou la mémoire. Chacune de ces fonctions est modifiée avec la consommation de cannabis.

Dans le cas du sommeil, le cannabis modifie la durée du sommeil paradoxal qui précède l’arrivée des rêves et conduit au sommeil profond. L’amateur de « bedodo » s’accoutume à cet apport supplémentaire en THC. L’absence de substance psychoactive, chez un fumeur régulier, modifiera donc l’arrivée du sommeil et des rêves.

Une sensation d’incapacité à rêver ou d’absence de rêve due à une difficulté à trouver le sommeil

Les personnes en période de sevrage voient la durée du sommeil paradoxal augmenter. La conséquence directe est une difficulté à trouver le sommeil et à déclencher les rêves qui plongent dans les abîmes du sommeil profond. Les rêves, lorsqu’ils reviennent, sont plus vifs, plus violents et se transforment parfois en légers cauchemars chez certaines personnes. Les effets du sevrage (hausse de la tension, sensations de chaleur, difficultés à s’endormir, etc…) peuvent également conduire à des rêves plus agités. On considère généralement que ces effets peuvent durer de 2 jours à 6 semaines.

Le Doctor Hamburger, neurologiste, a été interrogé par Vice Netherland sur la question. Selon lui, la weed supprime l’étape d’anticipation du futur durant le sommeil paradoxal. Par anticipation, il entend ces petites questions que l’on se pose juste avant de dormir, où la journée passée et les questions sur le lendemain se mélangent. Ces questions reviennent sans « bedodo », plus fortes et inhabituelles. Elles dérangent également l’endormissement de l’individu. Ces effets sont similaires chez les patients traités avec des somnifères, raison pour laquelle ces pilules sont addictives. Les experts et neurologistes déconseillent l’usage du « bedodo » car il est considéré comme le plus addictif de tous, à juste raison.

Par Théo Caillart
Source: Newswees